Après le romantisme et mes états d'âme du Pont Alexandre III puis le ressourcement et la poésie historique du Pont neuf...voilà que nous quittons l'agitation du coeur de la capitale pour aller rejoindre l'allée des Cygnes. Le pont parisien dont il sera question ce soir étant en effet le point de départ (ou d'arrivée) de cette promenade parisienne un peu oubliée, un peu délaissée, mais pas totalement dénuée d’intérêt et dont l'une des deux entrées/sorties rejoint son centre. Il s'agira donc ici du Pont de Bir Hakeim, singulier et intéressant à plus d'un titre : historique, architectural, urbain et artistique.

ainsi qu'un viaduc aérien (installé durant les travaux de 1905), posé sur le premier, permettant les trajets d'une ligne de métro. Entre terre (mais aussi....ou plutôt... fleuve) et ciel, le pont Bir Hakeim présente une remarquable installation tant architecturale qu'artistique, le tout dans un certain éclectisme qui n'est pas sans rappeler celui du Pont Alexandre III, qui, quand bien même très différent reste un ouvrage du même acabit.
(deux en amont et deux en aval) composés de quatre nautes équipés d'accessoires maritimes (filet, bouée, voile, etc.) et attachant un blason de la ville de Paris pour la première pile, et quatre forgerons-riveurs, qui fixent un blason aux monogramme de la République Française à la seconde.
Qu'il a été long à venir ce billet....je ne pourrai en donner l’explication mais il est certain qu'il est passé par une longue période de maturation... et alors que l'inspiration n'est pas venue pendant des mois pour ce monument parisien auquel je voulais dédier un hommage approprié, subitement (peut être grâce au ciel printanier et au rayon du soleil caressant la pierre blanche et illuminant les visages de pierre qui le décorent), l'éclaircissement s'est fait dans mon esprit, me soufflant les idées et les mots pour transmettre ce qui me semble correspondre à ce lieu qui a toujours attiré mon attention et mon affection de parisienne...Ma sensibilité
Sur le plan urbanistique il va de pair avec la construction de la place Dauphine, que l'on trouve entre le terre plein situé entre les deux culées du pont et le Palais de la Cité. Voulue par Henri IV sa particularité (pour l'époque) est qu'elle soit fermée, présentant des façades identiques.
que son histoire et son témoignage nous aide à mieux comprendre le présent, et appréhender le futur. Cet édifice qui mit si longtemps à se construire mais qui aujourd'hui subsiste encore et toujours dans toute sa majesté, nous donne à penser, à persévérer aussi peut être. Ces visages qui invariablement croisent le regard des passants qui se hasardent à passer sous les arches, semblent comme veiller sur le fleuve tranquille et garder jalousement pour eux tous les souvenirs de Paris qu'ils ont emmagasinés depuis qu'on les a plaqués sur les flancs du pont.
Paris ne serait pas Paris sans ses ponts, ceux là même qui permettent aux deux rives de se rejoindre et de ne pas s'ignorer (encore que...). Ces ponts qui jouent avec les bras de la Seine, qui sont autant d'étapes jalonnant le cours de l'eau sur son chemin tranquille et qui nous laissent le loisir de nous rapprocher un peu plus d'elle....L'eau, encore elle, omniprésente.... C'est donc à ces ponts justement, au nombre de 37 précisément, que je souhaiterais dédier cette nouvelle catégorie de mon roman-photo parisien. Car les ponts, en plus de prendre part à l'histoire avec un grand H, ont aussi leur histoire et participent à nos petites histoires, qui font partie de la grande histoire de nos vies...
Je pensais tout d'abord entamer cette succession d'articles en évoquant le Pont Neuf, pont le plus ancien de Paris situé dans le 1er arrondissement, ce qui aurait été un départ logique dans cette nouvelle promenade parisienne, mais j'ai finalement décidé de dédier ce premier billet sur le sujet au Pont Alexandre III, venu récemment illustrer un rendez vous avec Désiré....Un lieu de rencontre bien agréable, un brin romantique
et quand bien même l'Homme ne fait pas attention à ce genre de détail, moi il me plait de le souligner car il fige un instant, certes simple mais qui, une fois enregistré dans ma mémoire, revêt le même habit doré que celui des ornements de ce pont pointant vers le ciel ...l'habit de ces instants qu'il vous plait de revivre à travers le souvenir, encore bien longtemps après qu'ils se soient achevés.
Mais venons en au pont, puisqu'il s'agit de lui....Construit entre 1896 et 1900, il vient symboliser l'amitié franco-russe conclue par la signature de l'alliance entre les deux pays, par Alexandre III et Sadi Carnot en 1891. Il s'inscrit également dans le cadre de l'exposition universelle de Paris en 1900, tout comme le Petit et le Grand Palais qui furent également construits à la même époque (ce sont d'ailleurs les trois édifices réalisés pour cette exposition universelle qui n'ont pas été détruits par la suite), les reliant à l’Esplanade des Invalides, sur la rive gauche. Toutefois ce n'était pas une totale innovation puisqu'au début du XIXème siècle avait déjà été tentée la construction d'un pont métallique, qui fut détruit pour vice de forme.
Champs-Élysées. Sa largeur a également été pensée pour être proportionnelle à celle de l’avenue qu’il prolonge, l'avenue Wintson Chruchill.
de France : le Moyen-Age, la Renaissance, la France sous Louis XIV et la France à l'époque moderne. Ces allégories sont accompagnées de lions en pierre, d'amours, de génies, de poissons et de coquillages en bronze placés aux extrémités. Une luxuriance décorative mais aussi technologique à l'aube de ce XXème siècle, qui s'exprime dans les importants travaux de soubassement et de fondation. Dorures, pierres sculptées, bronzes, visages expressifs 