de mystique mystère, de jeunesse éternelle, l'image de la pureté, pétrie (ou sculptée devrais je plutôt dire) de confiance et de courage. De la place St Augustin où je l'ai laissé l'épée brandie vers le ciel, je la retrouve, un peu plus haut vers les cieux justement, sur la butte Montmartre. Là où elle est placée elle surplombe ce Paris qu'elle a traversé pour bouter les anglais. On lui a fait prendre bien de la hauteur sur ce piédestal que sont les dômes du Sacré Coeur.
ans plus tôt) mais néanmoins bien longtemps après la fin des travaux de la Basilique. Car ce colossal chantier du Sacré coeur commencé en 1875 à l'initiative de Napoléon III ne finit qu'en 1914 pour être inauguré en 1919 sous la IIIème République, après le grand tournant de 1905.... Alors, hommage de l'Etat ou hommage de l'Eglise ? Ce n'est pas la Jeanne qui soufflera la réponse, mais qu'importe ceci n'est qu'un détail.
Comme le montre d'une part un visage et des traits impassibles, une posture posée, et un geste machinal, mécanique paraissant un peu emprunté et ne reflétant pas la réalité historique qui voudrait probablement que notre héroïne nationale ait un peu plus de coeur et de ténacité dans son geste....Pensez donc... pour avoir fait ce qu'elle a fait de Domrémy à Rouen en passant par Paris et Orléans il fallait que la jeune fille ait un peu plus de personnalité que ce masque qui apparaît ainsi sous nos yeux aujourd'hui.
Rigide, masculine, froide, sans affect donc, presque sans personnalité et sans vie, c'est le ressenti que donne cette Jeanne d'Arc, ni vraiment guerrière et encore moins humaine. Aucune sensibilité ne se lit ici, à l'inverse du visage doré de la petite place des Pyramides, ou encore sur le visage candide et innocent que l'on trouve sur le place St Augustin. Non, là pucelle de 18 ans est bien représentée comme un être presque vide.
La statue équestre est décidément un vecteur privilégié pour rendre hommage aux héros de notre histoire...après la jeune fille de Domrémy les rois de France et les grands de ce monde, nous passons à une autre époque, un autre héros, une autre page de l'Histoire et de fait à un autre quartier parisien....

Pégase, héros de bien des tribulations et épopées mythologiques ; Pégase, image fantastique d'un équidé surnaturel ; Pégase, le cheval doué de toutes les qualités au service du dieu des dieux : Zeus ; Pégase, l'ami et le fidèle compagnon d'aventure de Béllérophon.... Deux destins finalement opposés.


"A l'âge de dix sept ans, j'entreprends de chasser les ennemis hors de France. Je fais lever le siège d'Orléans, détruits l'armée anglaise à Patay, conduits Charles VII (ce lâche...), à Reims, et le fait sacrer roi (j'aurais p'têtre pas du...). Blessée en voulant délivrer Paris (elle le méritait pourtant bien), je suis prise devant Compiègne et brûlée vive par les "english", à Rouen. J'avais dix neuf ans...Qui suis je ?"
d'Orléans, certes, mais ce n'est pas tout à fait la même ... et si "Paris vaut bien une messe", la bravoure et la personnalité de Jeanne d'Arc valent certainement bien quelques statues parisiennes ...
incarner ses traits, a su imaginer, avec plus ou moins de justesse et de perspicacité .
chargée d'accepter les statues commémoratives a refusé le cadeau danois, ne reconnaissant pas dans les traits du personnage représenté la jeune libératrice).
pas lui retirer, indique bien que la jeune fille ne semble pas agir sous son propre chef, le cheval ne semble t-il pas presque plus décidé et plus vindicatif que sa cavalière ? Pour utiliser un langage figuré, on aurait presque l'impression que l'armure qu'on lui a donné est quasiment trop grande pour elle. Il y a un tel décalage entre le rôle attribué ainsi que les faits décrits sur le socle gravé et ce regard innocent, appuyé par une tête légèrement penchée de côté, qui évoque à lui seul une physionomie enfantine. Comment imaginer cette jeune demoiselle délivrant Paris ?
que la gauche ("sinistra"), ne présage rien de bon, reste néfaste, voire impur et que la droite ("dextre"), annonce la droiture, la bravoure, la justice et la pureté. Ainsi, ce bras droit levé vers le ciel indiquerait il le signe de don de soi, mais aussi de pureté ?
Comment faire un voyage dans l'histoire de France et dans l'histoire de Paris ? C'est très simple, en enfourchant un cheval ! Enfin presque....Il suffit néanmoins pour cela de trouver l'équidé qui correspond à la page du livre d'histoire dans laquelle souhaitez voyager....Ce soir en tout cas, celui qui nous permettra de remonter siècles et époques se trouve juste à côté de l'Hôtel de ville (vous comprendrez pourquoi d'ici la fin du voyage). Ce Bucéphal du Moyen-Age nous fait empreinter les couloirs du temps pour nous emmener dans le Paris de la guerre de Cent ans...J'entends déjà les fers sur les pavés et les cris des parisiens au passage du prévôt des marchands de Paris venant siéger aux Etats Généraux... Il s'agit bien sûr d'Etienne Marcel.
mêmes personnages que notre héros du jour, notamment un certain Dauphin Charles, mais aussi des hommes soumis comme des rebelles, des lâches, des traîtres et des héros comme en a compté (au même titre que d'autres) cette période trouble de l'histoire de notre pays. Célèbre opposant au pouvoir en place, Etienne Marcel, fils de riche bourgeois qui réussit à gravir les échelons du pouvoir jusqu'à devenir prévôt des marchands
républicain, sous cette IIIème république qui recherche dans l'histoire nationale des chantres de la liberté et de la nation (d'où l'image récurrente de Jeanne d'Arc ou de Charlemagne, précédemment évoqués). Cette démarche républicaine reflète d'ailleurs parfaitement cette ambiance d'héroïsme romantique que cherche à promouvoir la IIIè République en exhumant ses héros parisiens des livres d’histoire et que l'on se plait à représenter en cette fin de XIXème siècle. Epoque qui a, elle aussi, connu ses troubles politiques et sociaux.
d'un chef de file, d'un chef de combat.
retrouvent dans ce regard, droit, intangible, où l'on sent également une colère et une révolte sous-jacentes qui peuvent aussi laisser présager une fin tragique à notre visionnaire...
Un drôle de titre me direz vous pour évoquer une statue équestre parisienne... Oui et non.....L'aventure américaine
haute société. Mais ce cadeau, signe d'amitié entre les deux nations, ne constitue qu'un lien supplémentaire entre les deux rives de l'Atlantique, entre le premier président américain dont les origines et l'action restent liées à la France et donc indirectement à ce coin de la capitale.
Et puis, celui qui reste un peu l'effigie des Etats Unis (ne serait ce que sur le billet vert du symbolique "one dollar"...), et qui a mené la guerre d'indépendance américaine avait pour soutien efficace un certain Général Lafayette, notamment connu pour avoir brillé durant cette période trouble, outre Atlantique. Les deux hommes ayant noué des liens plus que politiques puisqu'ils étaient devenus véritablement amis. Voilà le deuxième lien important avec notre beau pays (un lien que l'on fut bien heureux de se remémorer le jour on l'on entendit le devenu célèbre "Lafayette nous voilà"....mais je m'égare encore dans mes pages d'histoires, revenons à notre cheval de bronze ....) Ainsi sont déjà les trois bonnes raisons d'accueillir cette figure de l'histoire américaine sur notre terre parisienne....
grand meneur d'hommes et de commandant. Ces mêmes fonctions qu'on a spontanément et légitimement attribué à Washington et dont il semble plutôt fier conscient sur cette représentation à jamais figée... des qualités qui ont permis la victoire et l'indépendance d'un pays face à la métropole britannique.
Oui il s'agira d'une renaissance ce soir dans cet article néanmoins placé sous le signe du cheval puisqu'une statue équestre sera donc ici évoquée, et pas n'importe laquelle. Je n'évoquerai en effet ni roi, ni empereur, ni héros, mais tout simplement une allégorie de notre pays, qui marque notre histoire moderne, celle de la "France renaissante". Symbole d'un pays qui sort triomphant de la bataille livrée à l'ennemi, symbole d'un pays qui garde son identité et sa liberté et qui renait de ses cendres.

même à la base de l'édifice, le mouvement du galop apporte autant de symétrie qu'en l'air, ce que n'aurait pas évoqué un trot ou une marche au pas.
pour cet emplacement précisément du fait de sa couleur vert d'eau qui fait presque écho à la Seine (même si cette dernière ne fait pas état d'une grande pureté....), mais aussi des lignes sinueuses qui m'évoquent instinctivement l'onde, une conquête presque fluviale, un emplacement pour un grand destin, une renaissance...
Ce soir il sera question d'une statue équestre un peu particulière.....une petite statue peu connue, dans un coin un peu à l'écart de l'animation du 5ème dans lequel elle est placée. Dans le petit jardin de la place Laurent Herr, à quelques dizaines de mètres à peine de la rue Mouffetard et de son ébulition en tout genre, sur un piedestal en pierre, à hauteur d'homme, se cabre une drôle d'apparition. Un statue équestre d'inspiration cubiste, sur laquelle est juché un cavalier.
Il m'est spontanément venue à l'esprit le personnage de Don Quichotte pourquoi, je ne sais pas vraiment...mais c'est en mémoire de cet aventurier touchant d'humanité et teinté d'un brin de romantisme que je souhaite rédiger ces quelques lignes en imaginant que c'est notre aventurier au grand coeur qui se dresse fièrement sur la place Laurent Herr.
Don Quichotte de la Manche est un personnage imaginaire tout droit sorti du roman à succès de Miguel de Cervantès : El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha. Ce roman a été publié en deux volumes, le premier en 1605 et le second en 1615.
Ce roman retrace les voyages et les aventures de Don Quichotte et Sancho Panza. Don Quichotte est un Hidalgo (gentilhomme de la noblesse) obsédé par la chevalerie et Sancho Panza, un paysan obsédé par la nourriture, est son écuyer. Le premier est un chevalier errant et illuminé qui part combattre le mal à travers l’Espagne sur son cheval : Rossinante. Le second, tout en se remplissant la panse, sait que son maître est fou mais décide de l’aider à protéger les opprimés et à retrouver sa Dulcinée.
"Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu'il y a en cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer: "La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c'est ici une bonne guerre, et c'est faire grand service à Dieu d'ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre. —Quels géants ? dit Sancho. — Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d'aucuns les ont quelquefois de deux lieues. —Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont les ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin. —II paraît bien, répondit don Quichotte, que tu n'es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille. " Et, disant cela, il donna des éperons à son cheval Rossinante, sans s'amuser aux cris que son écuyer Sancho faisait, l'avertissant que sans aucun doute c'étaient des moulins à vent, et non pas des géants, qu'il allait attaquer. Mais il était tellement aheurté à cela que c'etaient des géants qu'il n'entendait pas les cris de son écuyer Sancho, ni ne s'apercevait pas de ce que c'était, encore qu'il en fut bien près, au contraire, il disait à haute voix : "Ne fuyez pas couardes et viles créatures, car c'est un seul chevalier qui vous attaque." Sur cela il se leva un peu de vent et les grandes ailes de ces moulins commencèrent à se mouvoir, ce que voyant don Quichotte, il dit: " Vous pourriez mouvoir pllus de bras que ceux du géant Briarée: vous allez me le payer " Et, disant cela, il se recommanda de tout son coeur a sa dame Dulcinée, lui demandant qu'elle le secourut en ce danger, puis, bien couvert de sa rondache, et la lance en l'arrêt, il accourut, au grand galop de Rossinante, donner dans le premier moulin qui était devant lui, et lui porta un coup de lance en l'aile : le vent la fit tourner avec une telle violence qu'elle mit la lance en pièces, emmenant apres soi le cheval et le chevalier, qui s'en furent rouler un bon espace parmi la plaine".
Il y a quelques mois j'évoquais le cirque d'hiver pour l'ensemble de son bâtiment, son histoire et sa place dans Paris, si j'y reviens aujourd'hui c'est simplement pour évoquer un détail de décoration qui rentre dans ma promenade dominicale à quatre pattes ou plutôt huit...Car ce sont en effet des deux chevaux qui surplombent l'entrée de la salle de spectacle dont il s'agira ici.
sont ici véritablement attachés à rendre l'animal dans sa réalité et dans le mouvement : ainsi l'anatomie a été véritablement étudiée par les artistes, les muscles saillants, les nerfs et les tendons le montrent et rappellent combien les artistes de cette époque travaillaient l'académie.
Après les combattants carolingiens sur le chemin de Roncevaux, nous avencons, que dis je trottons, un peu plus au Nord, quitter l'Ile de la Cité pour un autre écrin, plus restreint, dans un endroit, caché, en retrait, à l'abri de bien des regards.
Sur le parvis de Notre Dame, au milieu des feuillages qui lui offrent un élégant camouflage au printemps et en été, se dresse, presque dans la discrétion et dans le retrait, celui qui fut pourtant l'une des plus grandes figures de l'Histoire de France. Celui qui a inventé l'école (enfin, c'est ce que dit la chanson pas les historiens...mais attention je m'égare déjà dès les premières lignes...), mais surtout celui qui marque la charnière entre l'ère carolingienne et le début du Moyen Age. Vous l'aurez compris j'évoquerai ce soir au cours de ma petite promenade à cheval dans Paris, le grand Charlemagne.
Si d'autres réalisations du XIXème siècle, comme les précédentes statues évoquées (les trois dernières notamment), témoignaient d'une certaine simplicité dans le rendu, on remarquera ici un souci du détail voulu par les deux concepteurs de ce groupe équestre. En ajoutant à l'acteur principal deux personnages secondaires (mais non moins insignifiants), les sculpteurs ont apporté à la statue équestre traditionnelle un réelle valorisation, notamment par les différents axes de composition et la multiplication des points de vue. En respectant les connaissances
notre empereur visionnaire : Les sculpteurs nous présentent le visage d'un vieillard alors que l'empereur a fait le plus important de son règne et de ses conquêtes dans la fleur de l'âge, et que l'épisode de Roncevaux et de la guerre contre les maures est bien en amont de son règne, alors qu'il est dans la trentaine...
héros", ces ouvrages moitié roman, moitié jeu, dans lequel vous devenez le héros d'une aventure. Cette littérature interactive où l'action ne dépend que de votre choix et de votre créativité.... (mais une fois de plus je m'égare...).
Poursuivons notre promenade équestre en flânant sur les bords de la Seine.....tout près du Pont Alexandre III.
l'équipage dans son ensemble, son visage restant invisible.
Ce qui ressort de ces ensembles sculptés c'est également une impression de fougue, de précipitation, mais aussi de grandeur et de majesté, une évocation aux grandes épopées lyriques antiques dont les mouvements et la grandiloquence renvoient également à un certain romantisme. Il y a néanmoins dans ces sculptures, et en dépit qu'elles soient situées nettement en hauteur, et au delà une vraie allure et un grandiose qui transpirent, un petit air presque comique avec ces chevaux galopant dans une position non naturelle, inspirant, en y regardant d'un peu plus près, inévitablement un petit sourire. On s'attend presque à voir les chevaux choir inévitablement tant ils semblent dans une position d'équilibre aussi irréaliste qu'imaginaire.
Au coeur de la Place des Vosges, dans cette cour royale feutrée presque intime aux volets intérieurs souvent fermés.... là où les pieds foulent le sable fin et la verdure des gazons, dans cet écrin où le XVIIème siècle français s'offre dans une simplicité majestueuse, se cache sous les feuillage des marronniers, une statue équestre de Louis XIII.
de Charleville-Mezière. Sa construction débute en 1605 et s'achève en 1612 à l'occasion des fiançailles de Louis XIII avec Anne d'Autriche. Conçue sur un plan carré de 108 mètres, elle offre au regard une grande unité de présentation : composée de 36 pavillons (9 de chaque côté de la place), la hauteur des façades étant égale à leur largeur.
Cette statue équestre du roi a été réalisée et installée dès 1639, c'est à dire du vivant du monarque. Mais comme les autres, elle fut détruite pendant la Révolution sous la force de la vindicte populaire désireuse d’éradiquer tout symbole et toute référence renvoyant à l'ancien régime, mais aussi par nécessité : tout ce qui pouvait être fondu en canon ou artillerie était sacrifié. Sous la Restauration et comme la plupart des autres sculptures royales elle est réinstallée. Oeuvre de Jean-Pierre Cortot d'après un modèle de Charles Dugaty (de 1816), elle est érigée en 1829. Entièrement faite de marbre blanc, son piédestal est entouré d'un grillage de fer forgé, comme la plupart des autres modèles parisiens. Un tronc d'arbre soutient le cheval, évitant ainsi un affaissement général (et une pose beaucoup moins glorieuse pour son cavalier....).
sent pas d'envolée lyrique, glorieuse et prestigieuse dans cette statue, la tête du cheval penchée modestement en avant en témoigne presque....pas de sceptre ni de bâton....que cette main ouverte mais qui ne semble même pas montrer un chemin, donner un signe, ou un message. Ces deux éléments me semblent traduire presque une certaine platitude.
En redescendant de la place des Victoires et en retournant aux abords de la Seine, on est souvent bien tenté de passer par la rue de Rivoli et le Louvre. Après avoir longé les arcades aux allures de marchands du temple pour touristes et traversé la rue, la Cour Napoléon s'ouvre à vous et vous invite à une pause au pied de la pyramide de verre où viennent se refléter les jets d'eaux, les façades et les toits des pavillons de Sully et de Richelieu mais aussi le ciel parisien...
sommes à regarder les façades sculptées, et chercher l'entrée du musée...alors voici quelques mots pour remettre sur son piédestal cette statue équestre qui a, elle aussi, une histoire bien particulière.
et d’atterrir finalement en 2005 à l'orangerie du château. L'exemplaire de la Cour Napoléon dont je parle ce soir n'est qu'une réplique de plomb, fondue en 1988 et placée là pour renforcer peut-être l'identité de ce lieu que certains ont estimé dénaturé par l'érection de la pyramide.
lyriques de la crinière et de la queue de l'animal, de la chevelure du roi, du drapé foisonnant pour comprendre que nous somme bien dans le style fluide et orné caractéristique du baroque italien... Une originalité stylistique qui n'est effectivement plus de mise en cette fin du XVIIème siècle où la ligne droite et la sobriété élégante sont recherchées à Versailles.
Nous revenons sur nos pas et quittons les bords de Seine pour passer dans le second arrondissement, non loin de la galerie Vivienne et de la galerie Colbert, pour monter jusqu'à la Place des Victoires...on doit d'ailleurs ce nom à la première statue du monarque dont je vais parler d'ici quelques lignes...il convient de préciser que l'aménagement de cette place, datant des années 1680 a été réalisé pour la mise en valeur d'une statue équestre à l'effigie du roi en hommage aux victoires françaises réalisées sous le règne du roi soleil...
également des allégories des sentiments ressentis dans l'épreuve de la captivité : l'abattement, la colère, la résignation et l'espérance), ainsi que des médaillons et des inscriptions en l'honneur du roi (des parties de ce socle sont aujourd'hui conservé au Louvre). Quatre fanaux y brûlaient en permanence. Le groupe sculpté d'une hauteur de 12 mètres devait pouvoir être vu dans un angle de 18° à partir du périmètre de la place. Ces sculptures monumentales correspondaient
En 1792, chute de l'ancien régime oblige, le monarque disparaît pour faire place à une pyramide de bois où sont inscrits les noms des citoyens morts durant la nuit du 10 août 1792, le bronze est fondu et le roi va se rhabiller....L'Empire remet les choses dans l'ordre et choisit de mettre les grands hommes à l'honneur....la pyramide finit en bois de chauffage (enfin c'est la légende qui le dit) et c'est le Général Desaix qui devient alors locataire de la place des Victoires. Mais le malheureux est en tenue d'Adam, la nudité choque et l'ouvrage est alors assez rapidement retiré du regard des parisiens, la statue est fondue avec deux autres pour réaliser l'effigie d'Henri IV dont je parlais il y a peu. Louis XVIII demande alors au sculpteur Bosio en 1828 une nouvelle réalisation à l'effigie de Louis XIV pour combler le vide laissé sur la place. Elle est inauguré le 25 aout 1828, jour de la Saint Louis. L'ensemble est classé monument historique en 1992. 
scène le roi tel un empereur romain, une tenue qu'on lui connaissait déjà à l'époque, au XVIIème siècle empreint de classicisme, tout renvoie à l'antiquité, l'armure romaine, les sandales, la couronne de lauriers des vainqueurs. Pourtant sous cet affublement, on reconnait le roi soleil avec sa perruque bouclée et sa fine moustache. Son sceptre dans la main droite, indique bien le pouvoir.
Nous quittons la place des Pyramides et sa locataire toute d'or vêtue pour remonter la rue de Rivoli, à l'est, en direction de la Seine. Arrivés au Pont Neuf (dont je reparlerai prochainement), on trouve en le traversant, à mi chemin sur un terre plein à la pointe occidentale de l'Ile de la Cité, une grande statue équestre représentant Henri IV. C'est en effet du béarnais à qui l'ont doit le notable mais non moins intéressé "Paris vaut bien une messe" dont il sera question ce soir dans ce second billet dédié aux statues équestres parisiennes. Surplombant le petit square du vert Galant, il règne ainsi sur ce coeur de Paris, ceint par les deux bras de la Seine.
l'époque la première statue équestre, indépendante de toute construction, s'offrant ainsi au public, devenant alors une attraction à part entière. Malheureusement, comme la plupart des autres statues, elle est fondue pendant la Révolution.
de l’aristocratie guerrière, évoque la sacralité du pouvoir et la servitude des suzerains. Un hommage artistique également car outre les emblèmes et les symboles qui accentue la nature même de l'objet, il s'agit d'un exercice de virtuosité pour l'artiste.
la réussite. Aux lauriers ont été ajoutés le sceptre fleur de lysés rappelant directement l'ancien régime et le royaume de France. Comme souligné précédemment, la statue équestre évoque un hommage rendu à un homme important, que l'on surélève de terre pour mieux la voir certes, mais pour mettre également une distance et indiquer une supériorité supplémentaire vis à vis des simples spectateurs, sujets, suzerains, valets, servants. Alors que la statue de Jeanne d'Arc présente des caractéristiques visant à protéger la belle héroïne, courageuse mais femme au demeurant, ici plusieurs éléments marque le statut (avec un t...) ainsi que le caractère sacré et supérieur propre à un monarque de droit divin.
barrière en fer forgée noire ceint la statue dans un périmètre de quelques mètres. Un moyen simple et efficace d'éloigner les trop curieux et les mal intentionnés mais aussi de placer le citoyen et le simple passant à distance. Le piédestal éloigne encore le roi de ses sujets, que vient encore amplifier la distance offerte par l'assise du cheval. Les bas reliefs et les inscriptions ajoutent enfin à la grandeur de l'homme tout comme les attributs précédemment évoqués de l'armure, des éperons, du sceptre et des lauriers qui viennent renforcer encore un peu plus le caractère spécifique du statut de l'homme représenté. Monarque, choisit par Dieu, il devient par là presque inatteignable, intouchable...
de Napoléon Ier. Une récente restauration en 2004 a permis de découvrir que l’empereur n'était pas le seul locataire dans le ventre du cheval.... (non je ne vais pas parler de vers solitaire, le profil du billet tendrait vite à perdre de son sens et de sa tenue...), puisque 7 boites en plomb ont été découvertes : 4 déjà répertoriées ont révélé des ouvrages dont un relate le récit de transport et de la mise en place de la statue, de la fonderie du Roule au Pont Neuf, mais aussi des médailles à l'effigie des grandes figures de l'Ancien Régime. Une façon de contrecarrer les effets de la statuette de Napoléon et préserver la Restauration de toute tentative de putsch ? Ceci n'est qu'une hypothèse qui n'engage que son auteur...il est à noter que les deux dernières boites ont révélé des parchemins roulés ne pouvant être déplié.
On peut visiter Paris de mille et une façon, à pieds bien sûr (et c'est sans doute la meilleure façon de faire), à vélo, à bateau, à roller, en métro ou encore en bus (si, si...), mais aussi à cheval...Non, je ne parlerais pas ici de sorties avec la Garde Républicaine qu'il m'est arrivé de croiser quelques fois, mais d'une petite visite de la capitale, grâce aux statues équestres qui ornent, meublent et agrémentent certains coins de Paris, tout en évoquant un petit chapitre de notre histoire... Alors voici une série de plusieurs billets sur le sujet me permettant de relater quelques faits, au son des fers à cheval frappant le pavé et du rythme cadencé du pas ou du trot.
modèle réalisé par Armand le Véel, élève du grand sculpteur Rude, mais c'est finalement la suggestion d'Emmanuel Frémiet qui est retenue. Ce sont les frères Thiébault qui en réalisent la fonte en 1872, avant de l'inaugurer sur la petite place des Pyramides en 1874. Toutefois, le maître d'oeuvre n'étant pas satisfait du résultat, il en fera faire une seconde épreuve en 1899 qui remplacera la première, c'est celle que nous connaissons aujourd'hui.
Il semble se dégager de cette représentation, une force tranquille, la force de ceux qui se savent guidés et qui sont en confiance, une assurance, de la ténacité, de la persévérance dans une destinée que l'on a pas choisi mais que l'on sait être la bonne. Le regard fixe, la tête droite et le menton relevé, il y a dans cette sculpture de la détermination. Le cheval, plus qu'un moyen de locomotion sur un champ de bataille ou entre deux points, est ici un symbole de puissance, mais aussi véritable bouclier vivant. C'est un second niveau de protection pour notre héroïne. La jeune femme est en armure, sa tenue de combat, la tête découverte pour laisser deviner son identité, elle brandit l'étendard français. Cet habit de fer, c'est une protection supplémentaire, un troisième niveau de protection....
figures importantes de la religion. Ici il me semble qu'elle intime un respect supplémentaire parce que justement Jeanne d'Arc n'était pas de ceux là.... Cet habit de lumière si précieux indique la puissance guerrière, la victoire, mais pas seulement, elle symbolise également la grandeur de l'âme, de la personne dans sa totalité, et qui plus est surtout ici son intégrité, la rendant ainsi presque intouchable. Plus qu'un hommage, cette dorure m’apparaît comme une protection supplémentaire à l'armure, celle d'une protection symbolique, quasi spirituelle, la protection des élus....C'est le quatrième niveau de protection, le plus subtil mais aussi le plus fort....