J'avais évoqué il y a plus d'un an à présent le cas des musiciens du métropolitain qui n'avaient pas laissé mes doigts engourdis d'ennui devant mon clavier ...Le sujet me paraissait inspirant, au regard des innombrables expériences en la matière subies par nos oreilles durant le récurrent supplice d'un concert (?) improvisé comme imposé au cours d'un simple voyage dans le Paris intra muros souterrain.
Ce soir il en sera presque de même (enfin je l’espère) avec ce billet d'humeur consacré à ce qui fait le charme de la capitale mais aussi à ses petites turpitudes finalement bien légères. Vous serez immanquablement
Lecteur, vous avez forcément votre petite expérience personnelle avec ces vendeurs qui suscitent diverses réactions lorsqu'ils
passent, une brassée de roses rouges et blanches dans les bras espérant séduire les couples, jeunes ou moins jeunes. Qui sont ils ces colporteurs de romantisme bon marché pour effectuer cette tâche, sinon ingrate du moins fatigante et assurément très peu rémunératrice ?
Et bien la plupart d'entre eux sont de simples réfugiés politiques, pakistanais ou assimilés. Et il faut bien avouer que ces malheureux fleuristes de la dernière heure, qui font de leur tournée de roses une activité de fortune (pas au sens propre, puisqu'ils n'empochent pas plus de quelques euros sur la soirée contre une poignées de fleurs vendues après avoir acheter celles ci à vil prix à Rungis, bref un autre Eldorado que le Paris chic et romantique qu'ils essaient tant bien que mal de vendre), n'ont pas peur du refus.
Car s'ils peuvent encore trouver un petit succès auprès des tables investies en été par les couples de touristes qui peuvent être plus facilement conquis par le cliché romantique "so parisien", il n’en va certainement pas de même en hiver quand ce sont les parisiens eux même, pour certains excédés, qui rendent la vie plus difficile encore à ces expatriés malgré eux.
Passant de terrasses en terrasses, ils se glissent discrètement dans les cafés et restaurants de la capitale, tendent des roses, parfois déjà en fin de vie, en souriant et essuient bien souvent les regards condescendants des parisiens au parisianisme exacerbé qui n'hésitent plus pour certains, en plus d'adopter un mépris assumé, d'accompagner celui ci par quelques sorties du style : "On n'est pas ensemble", "C'est un rendez vous professionnel, merci" (une justification qui cacherait quelque chose ?), "Ben, on a déjà couché c'est bon..." (réplique piquée à Alain Chabat et que beaucoup se sont ensuite approprié afin de ne pas plomber l'ambiance, ou au contraire la plomber, en fonction de l’identité et de la sensibilité de leur interlocuteur/trice), ou bien un peu plus pervers : "Vous avez des bleues ? S'il n'y a pas de bleues, je ne prends pas", quand ce n'est pas une indifférence notoire et affichée pour faire fuir ceux qui malgré toutes ces marques de non affection et de manque de compassion profond, continuent leur circuit (invariablement toujours le même, parfois plusieurs fois de suite, et ce du lundi au lundi....).
Mais cette situation peut tout de même laisser planer un certain embarras quand vous êtes,
non pas dans un speed dating mais néanmoins en galante compagnie, sans heureusement complètement griller un rendez vous. Car aux yeux d'une sensibilité un peu trop romantique, voire kistch, (que je n'ai pas), la dame ou la demoiselle peut mal prendre ce refus de marquer un signe de déférence et de galanterie vis à vis d'elle (u_u..... cette dernière pouvant en profiter pour étiqueter son vis à vis de goujat fini ou de rat près de ses sous-sous.....). Même si Monsieur comme Madame ou Mademoiselle ne sont plus vraiment attirés aujourd'hui par ces clichés kitsh qui sont définitivement réservés aux touristes (encore que...), il reste en chacune de nous un sursaut de besoin de constater que l’on plait…
Pour ma part, afin de ne mettre personne mal à l'aise en voyant arriver "Mister Rose" je décoche le plus séduisant des sourires à mon interlocuteur comme au malheureux vendeur qui ressortira une poignée de secondes plus tard du restaurant avec le même nombre de fleurs qu'en arrivant, en déclinant poliment. Attitude un peu forcée certes, mais qui a le mérite de ne froisser personne et de rester un peu glamour en toute occasion....
Avez vous déjà remarqué combien Paris peut compter d'horloges ? Du gros cadran de la gare de Lyon, à celui bleu nuit cerclé d'or du beffroi de St Germain l'Auxerrois, en passant par le discret mais bien présent cadran de notre hôtel de ville, l'image du temps qui passe ne peut nous échapper dans la capitale. Dans chaque quartier, sur bien des bâtiments publics comme privés, la fuite du temps est mis en avant et se rappelle encore et toujours à nous....comme si nous pouvions l'oublier... Alors ce soir il sera une nouvelle fois question de temps, celui là même qui permet à chacun qui sait attendre et qui sait prendre son temps justement, de tout voir venir à point, comme le disait justement Clément Marot.
Sur les façades anciennes comme modernes, les banques,les églises, sous les passages couverts et bien
sûr les halls de gare, bien des architectes ont choisi d'inclure la notion de temps dans leurs réalisations, à l'image de l'énorme cadran du 61-63 de la rue Réaumur, où là tout n'est que référence au temps qui fuit, au temps qui passe, au temps qui ne sait pas marquer le pas. Et dans une ville comme Paris où tout va toujours très vite, il est encore plus difficile de ralentir la course du temps.....Et pourtant, pour(temps)....
Des aiguilles ouvragées aux horloges administratives noires et blanches, sans âme et sans âge que l'on croise dans les rues de Paris, le temps se rappelle partout à notre bon souvenir.
style rédactionnel....), ces mêmes cadrans prennent leur temps et retardent les heures, comme pour nous obliger à nous dépêcher encore un peu plus, ou bien ils prennent un peu d'avance, comme pour calmer notre hyperactivité et notre désir de ne pas perdre de temps, ce dernier qui finira malgré tout par nous rattraper.... Parfois, ils ont tout simplement cessé de fonctionner, auraient ils donc démissionné ? Préférant laisser à chacun sa propre liberté face au temps qui de toutes les façons continuera toujours sa fuite un peu plus en avant, cette grève des cadrans est un peu comme un arrêt dans cette ébullition des heures et des minutes pour éviter que tout ne finisse par s'évaporer... Et puis, de temps à autre, l'heure s'est tout simplement arrêtée, comme anesthésiée, à l'image de "l'heure pour tous" qui trône au coeur de la Cour du Havre. Tantôt encore, les cadrans se font doubles, comme dans la rue du Louvre, sous l'admirable voûte des bâtiments de la Poste, où, telles deux jumelles un peu pernicieuses, elles vous rappellent imperturbablement dans un quasi parfait alignement l'heure de la dernière levée pour votre courrier...
Le temps nous pousse parfois d'un pas mal assuré vers un futur qui n'est jamais certain et heureusement, un demain qui nous fait découvrir, les joies et les plaisirs comme les aléas et les imprévus sur lequel nous n'avons de toutes les façons aucun contrôle.
que le temps emporte ceux que nous aimons, ceux auprès desquels la vie n'est pas un fardeau mais bien un cadeau. Il nous indique encore qu'à trop vouloir courir derrière lui, on ne voit plus le présent, cet instant à chérir pour ce qu'il a de meilleur à nous offrir....
La nuit de Noël, tout est possible et je dirai encore plus dans Paris, lorsque le temps de quelques heures pendant la nuit la plus longue de l'année, ce qui semble figé et éteint s'anime et s'allume soudain, un soupçon de malice et de magie aidant, qui aime à planer durant ces dernières heures de l'année ...

Arrivée place de la République, le chant des porte-voix de "l'art est public" résonne encore à mes oreilles. Il faut dire que ces revendications de l'automne ne sont pas si lointaines. Là, mesdames Liberté, Egalité et Fraternité gardant la vertueuse République (enfin lorsque celle ci n'était qu'à ses balbutiements dans l'esprit utopique des Lumières...) trônent sur leur piédestal qui surplombe le centre névralgique de Paris et faisant de cette place symbolique le point de départ de bon nombre de revendications actuelles en tout genre.
Quelques lumières plus loin et la Tour du Châtelet se découpe dans un ciel "entre chien et loup", lorsque le rose du soleil couchant flirte avec le bleu des dernières heures de la journée. En parcourant cette artère chargée d'histoire j'imagine quelles ont pu être toutes les nuits de la Nativité parisiennes depuis que l'on a construit ces monuments qui ont donné à notre capitale la personnalité qu'on lui connait.
Conseil d'Etat, le Conseil Constitutionnel et le ministère de la culture étant tout proches....).
Sans nul doute je classerai ce billet dans ma rubrique "humeur"....
effectuer son devoir de mémoire et de commémoration afin de ne pas oublier le courage de nos anciens, mais bien pour s'obséder à ne voir dans cette journée qu'un signe obscur de la fin des temps ou de l'approche de toute autre apocalypse....
Si l'on prédisait le pire, heureusement, cela n'a pas empêché les parisiens de sortir de chez eux et d'affronter le risque de voir comète et autres astéroïdes tomber sur la capitale, en ce jour funeste et fatidique propice à toutes les prédictions, toutes plus fantaisistes les unes que les autres et dignes de Nostradamus en mal de reconnaissance (un beau loupé en soi...). Oui, les parisiens sont sortis, tout comme moi d'ailleurs. Et c'est au cours de ma promenade que j’ai suivi, tel le Petit Poucet ses cailloux blancs, la trace d'un petit malin qui lui a bel et bien tourné en dérision ce vendredi 11 novembre 2011.
de rues bleues et vertes, une ode à la vie, pleine de dérision, de poésie et de fantaisie, ayant pour chapeau une frise de 11 au dessus de ce j'aime à voir un bonhomme assis en tailleur (position de la sagesse et de la médition ?), le symbole du "peace and love" venant parachever discrètement cette action isolée. "rue de la Bonne idéee", "rue de la Terre", "rue de la Chance", "rue du Monde", "rue de la Patience"...voilà comment étaient rebaptisées aujourd'hui quelques unes des rues du 1er et du second arrondissement...une façon plutôt positive et poétique de voir Paris en ce jour particulier et de prendre le parti de sourire à ce journée qui ne se retrouvera que dans 100 ans...
"Au chien qui fume"....tout un style, toute une image, toute une ambiance qui resteront encore quelque temps dans ma mémoire, car il marque, outre l'esprit du bistrot typiquement parisien, une de ces pages de la vie que l'on tourne parfois lentement, mais dont le bruit du papier imaginaire fixe dans votre esprit la fin d'un petit chapitre de votre histoire et en même temps (et surtout heureusement) le début d'un autre.....le "Chien qui fume" aura donc eu en ce samedi ensoleillé, cette simple mais positive vocation.
multiples passages des garçons de café au long tablier blanc amidonné, le chien, dans tous ses états, y est roi. Pourtant si je n'en ai surpris aucun en train de fumer, la décoration kistch à souhait laisse néanmoins la fantaisie de l'imaginer....
C'est donc sous les tentures cramoisi, au son des bavardages et entourés de compagnons à quatre pattes que j'ai arrêté, le temps d'un déjeuner, ma promenade avec Désiré. Mais plus que de stopper au sens propre le déroulement d'une journée, ce déjeuner a également permis, au sens figuré, de mettre un terme à un autre chemin, plus abstrait celui là.Mais où est passée Mélodie? C'est par cette interrogation à connotation toute personnelle, je le reconnais, que j'entame ce billet livrant ce soir une petite humeur parisienne...


Des phrases, des mots et des photos ; des pérégrinations sous le soleil de l'été, le vent de l'automne, le froid et la neige de l'hiver, la pluie du printemps et de nouveau le ciel bleu de l'été... Et voilà venir le 300ème billet. Oui, déjà..... quelques albums bien remplis, des soirées (et des insomnies) bien occupées, des promenades à faire fléchir mes gambettes et la tête de "Mlle des Jolis Mots", farcie d'images et de belles phrases.... Alors quel sujet lui accorder à cet entrefilet un peu particulier ? Il convient effectivement de bien marquer cette énième page de mon roman-photo parisien ....
second tome de l'épopée du "Chevalier de coeur" que je viens entamer cette nouvelle centaine de feuillets ...Voilà donc mon sujet tout trouvé pour signer cette 300ème page et remercier Monsieur Fred le Chevalier.
Ainsi, depuis mon premier script, j'ai rencontré des totems, quelques amis de notre Chevalier au grand coeur, une enfilade de jolis mots, surpris quelques amoureux sur les murs esseulés (soudain un peu moins tristes), quelques bêtes un peu particulières, un certain nombre de petits coeurs rouges (qui justifient ainsi pleinement le surnom que je lui avais alors spontanément attribué) et puis, par ci par là, quelques "odieux personnages", également croisés sur les murs du Pied de Biche et dont un exemplaire me scrute à présent de ses yeux perçants sur mon bureau.Ici rue des Archives, qu'il semble affectionner, là au coeur de Pigalle par ici encore dans cette petite rue du 5ème ou un peu plus près de mes pénates, dans un recoin de la rue Montmartre, tout Paris semble à présent un peu habité par ces petits personnages de papier, bien particuliers. D'ailleurs les lieux que tout ce petit monde investit
sont fréquentés comme plus retirés : dans ce petit boyau du 11ème ce sont deux amoureux dans une mandorle quasi mystique qui se font face dans un halo protégé, dans cette rue passante du Marais, c'est notre ami qui court (encore et toujours) les yeux bandés, après un amour (impossible ? Mystère et boule de gomme......). Ainsi, tout reste à imaginer, tout reste à supposer dans cette poésie qui finalement définit à elle seule, le petit univers du Chevalier de Coeur. Sous ce crayon agile, les âmes semblent apaisées, les traits des visages sublimés, les actes et les pensées presque épurés.
Depuis mon premier chapitre il est toujours accompagné de quelques camarades, tout comme lui collés sur les murs de la capitale : Tristan (ou bien Tristane !....), toujours en proie à ses limbes, ayant définitivement quitté toute intégrité (mais s'en moquant bien joyeusement...ou devrais je dire plutôt cyniquement.....), toute perdue qu'elle est dans son introspection
Mais revenons aux tribulations du héros de ces petits papiers découpés... Avec lui les armes sont factices, les méchants ne sont jamais vraiment méchants, les amoureux s'aiment éternellement, l'école n'est jamais bien loin et la cour de récréation n'a pas de murs....pour laisser à l'imagination le loisir de s'évader vers d'autres mondes, un peu moins cruels (mais finalement peut être pas forcément si innocents qu'il n'y parait..... Mais cela seul l'auteur le sait...). D'ailleurs ce chemin n'est il pas déjà entrepris par ce drôle de couple formé par un aventurier, casque vissé sur la tête, celle ci baissée, les yeux rivés sur sa route (imaginaire, évidemment...), l'esprit déjà tout occupé par son objectif à atteindre ? Vers quelle destination roule t-il ? Qui va t il croiser sur ce chemin que lui seul connait ? Accompagné d'un chat (qui en un seul coup d'oeil suffit immanquablement à me faire décrocher un sourire, même par un jour de pluie ou de sinistrose, belle vocation, pour un matou de papier...), il semble en tout cas foncer sur le chemin de la dérision.
Ces deux aventuriers, dont la présence marque notamment l'entrée du centre Pompidou, m'évoque un certain symbole qui a spontanément suscité dans mon esprit vagabondant une jolie problématique : où s'arrête l'art urbain et où commence le monde muséal ? Les deux ne sont ils pas finalement imbriqués et interdépendants ? Il m’apparaît que sur de nombreux plans, ces deux points d'un même monde à première vue opposés soient en réalité intimement liés....
émotion, d'une idée, d'un idéal, d'un sentiment, d'une question (personnelle ou universelle). En somme, inconnue ou reconnue, dans la rue ou dans un musée, elles expriment la mission de l'Art à travers l'âme de ceux qui veulent la transmettre.....
parisien, je préfère rester à l'entrée du jardin secret et laisser ce petit monde continuer de tourner et ses acteurs de gambader dans les imaginaires des passants qui apprécient, je l'espère, comme moi ce décor fait de quelques fleurs rouges, de bougies allumées, de halos et d'arabesques, et où plus rien n'a jamais vraiment la même forme et le même sens qu'ailleurs.
d'écharpe ou un pt'it coeur, c'est toute l'âme du dessin et du poète qui reste sur le mur et qui symbolise l'évanescence et la quintessence de l'oeuvre urbaine.Un grand merci à tous les lecteurs qui auront été jusqu'à la fin de ce "roman-photo" fleuve !
Le chat est définitivement parisien, à l'effigie du "Cachou" de mon amie Marlène.......Pensez donc, outre à courir les toits et autres bords de fenêtre de cette démarche agile qui caractérise ce petit félin des villes, il apparait également à chaque coin de rue, ici bombé par Miss Tic, taggé par là, collé par le Chevalier de Coeur ou par Catwalk, ici encore peint par JB, sans parler de "M. Chat" qui, de son sourire "ultra bright", semble à lui seul éclairer la ville... Bref il envahit Paris...Qu'il soit jaune, rose, blanc, mais le plus souvent de ce pelage noir qui lui donne son petit côté mystérieux, il est le compagnon, de nos soirées urbaine d'hiver, certes, mais aussi de nos promenades comme de nos trajets quotidiens...
Alain BASHUNG - "Chat"
Lorsque l'Opéra parait.... En ce printemps propice et symbole à tout renouveau, je souhaitais revenir sur un sujet et un lieu qui me tiennent un peu à coeur....Par deux fois j'ai évoqué le cas des édifices publics dont la rénovation étaient supervisées et réglées par des entreprises privées, imposant en contrepartie un affichage intempestif sur le bâtiment en question...
Mais aujourd'hui plus rien de tout cela, plus de couleurs criardes et de devanture aussi tapageuse que décalée, non l'Opéra dans toute son élégance a petit à petit laissé choir ses écharpes colorées, ses vêtements d'hiver lourds et épais, pour dévoiler sous ce soleil printanier et le ciel si bleuté, sa peau claire et soignée. J'ai pu constater jour après jour que la dame s'effeuillait dans la discrétion et le chic qui n'appartient qu'aux belles figures parisiennes...Le teint diaphane, pur et aristocrate il nous apparaît, rayonnant sous le soleil parisien. Retrouvant sa beauté initiale qu'avait dessiné Garnier, il ne permet que mieux de mettre en valeur la toiture (que dis je la chevelure...) au verdâtre subtil paré d'ornements dorés.
Non je ne parlerai pas littérature ce soir... mais plutôt vélo...Il y a quelques mois déjà j'avais fait une petite (oh, vraiment toute petite) critique de l'utilisation et de la place du vélo à Paris....Le retour du printemps aidant, les bicyclettes et autres "vélo tout chemin" (parce que la pavé parisien le vaut bien) refont surface sur le bitume, les pistes cyclables (parfois même dans les sens interdits et sur les trottoirs... ), qui, sortis des cours, des garages et des stations de Vélib, valent bien une suite au premier opus...
Quel meilleur jour que celui consacré à la femme par notre calendrier international pour évoquer un sujet qui me tient à coeur depuis un moment, celui de LA parisienne ? Vaste question ma foi (déjà maintes fois traitée diront certains), qu'il m'a fallut élaborer en amont...Et pourtant je sais que cet article restera sans doute bien fade, très lisse et peut-être même relativement peu crédible aux yeux de quelques lecteurs....mais je prends tout de même le risque de m'aventurer sur ce thème aussi fragile que délicat (comme celles qu'il est censé encenser (?)..), car si subjectif ! Allez donc vous risquer à parler de la beauté, de la sensibilité ou de la personnalité, ça vous paraîtra toujours au final comme un peu à côté de la plaque...Alors parler des femmes, et qui plus est de celles qui habitent la capitale, c'est prendre un double risque....mais comme il s'agit de mes congénères, j'ose le prendre ce risque car, de près ou de loin, directement ou indirectement, je suis aussi un peu concernée....
Sans vouloir faire de l'ombre aux phénomènes qui ont déjà marqué l'histoire des parisiennes (je mets dans ce "panthéon" de la féminité parisienne (bien vivant !) des Sonia Rykiel, Inès de la Fressange, Andrée Putman, Chantal Thomass, Miss Tic et autres Madeleine Chapsal....) je vais tenter par les quelques lignes qui vont suivre de rendre compte de la parisienne d’aujourd’hui qui suit le chemin de celles qui l’ont précédé dans la capitale et de dresser l'ébauche de son portrait, tel que je le ressent.
La parisienne reste un modèle (stéréotypé ?) qui laisse toujours songeur et parfois admiratif les étrangers, même les plus attentifs et les plus observateurs. Si le Nouveau Monde et la "Grosse Pomme" en particulier a ses "new-yorkaises" avec des Carrie Bradshaw et consorts, Paris est loin d'être en reste et ce depuis quelques siècles .....Déjà les Merveilleuses sous l'Empire étaient une caste à part entière de la population féminine de la capitale, que suivront un peu plus tard les belles décrites dans les romans de Balzac, puis leurs dignes descendantes qui s'essayent au fume-cigare et qui innovent la coupe à la garçonne pendant les années folles. Ce "modèle" féminin français reprendra vie après la seconde guerre mondiale sous le pinceau génial de Gruau qui dépeint une femme à la taille de guêpe, les lèvres ourlées du célèbre "rouge baiser", puis relayé par Kiraz et ses "parisiennes" depuis les années 60 et 70, image de la jeune femme sophistiquée, fine mouche, parfois écervelée, croqueuse d'hommes, sans jamais avoir l'air d'y toucher bien sûr....mais qui a plus d’un tour dans son sac (Chanel, évidemment). Différemment mais
sûrement, la thématique est reprise depuis les années 1980 par le biais des jolies brunes de Miss Tic qui ornent de leur présence les murs de la capitale. Des phénomènes à l'allure chaloupée et qui ont toujours la réplique dans une verve qui n’appartient qu’à elles : « une tête bien remplie sur un corps bien fait »...
Car si la parisienne se distingue par ses formes, sa ligne, son style vestimentaire, sa coupe de cheveux ou son maquillage impeccable, elle se détache également par son esprit et sa vivacité intellectuelle. Et c’est surtout là qu’elle se différencie des autres…LA parisienne c’est le fond et la forme en même temps !
C’est aussi ce côté multi facette : élégante, cérébrale, spontanée, à l'écoute de tout ce qui bouge, elle a le teint clair et le menton qui pointe vers le haut, le sourire de celle qui sait ce qu'elle veut et ce qu'elle vaut...Sophistiquée, mais juste ce qu'il faut...jamais vulgaire, son piédestal le lui a toujours imposé...
Après avoir remonté le temps je me suis dit qu’en réalité la parisienne, comme son environnement avait pourtant bien changé. Il me semble que si elle était encore très typée il y a quelques décennies, elle le parait beaucoup moins aujourd’hui. Et si elle marquait assurément la vie de la capitale, elle a quelque peu disparu... (bon d'accord, je ne passe pas non plus mes journées chez Angelina, Carita et Alexandre Zouari)....l'élégance, la féminité et l'esprit auraient ils déserté Paris ? Non bien évidemment, mais la parisienne semble avoir changé de profil. L'égalité des sexes chère à nos mères y serait elle pour quelque chose ? Certainement, les bouleversements économiques et sociologiques de la fin du XXème siècle n’y sont pas complètement étrangers….rappelez vous : la lutte pour l’égalité des sexes, la parité, la révolution sexuelle, la crise de la famille, la mondialisation, la révolution du tout média, de l’image et la banalisation de celle de la femme (?!), mais aussi la crise économique….il me semble que tous ces paramètres ont mis quelque peu à mal l’icône de la parisienne qu’il m'arrive de croiser aujourd’hui sous les plastiques posés par les bouquinistes sur les couvertures de vieilles éditions de "Elle" ou de "Marie France", j'ai plus de mal à la croiser en chair et en os dans nos rues de la capitale. Non, pas de nostalgie pour moi ici, simplement un constat de ce que je peux voir et analyser dans Paris. 
Et je ne pense pas non plus que l’on puisse classer LA parisienne par rapport à une catégorie socio professionnelle, à un salaire net, à une adresse et à style de vie…ce serait sans doute se tromper (cf : le roman "Hell"). Bien que parler de LA parisienne, c’est probablement évoquer ces éléments mais pas seulement. C’est aussi la classe, le chic, la vivacité d’esprit, la spontanéité, une attitude et une façon d’être et ça ne se monnaye pas, on les a ou on ne les a pas…
Oui, il me semble que la parisienne a changé de profil, au regard des bouleversements de la société française…pour utiliser une métaphore, je pense que le portrait de la parisienne d'aujourd'hui ressemble à un portrait cubiste, permettant ainsi plusieurs sens de lecture, à l'image de la parisienne actuelle qui présente elle même tant de diversité...
Ce portrait cubiste pourrait s’esquisser de la façon suivante à travers ces quelques coups de crayons :
Une "amazone" à la vie trépidante jonglant entre baskets et talons aiguilles, qui "run" tous les matins un Ipod dans les oreilles, pour entretenir ses jambes de gazelle qu'elle mettra ensuite en valeur par une robe bien coupée ; à la situation professionnelle qu'elle a su dompter (forcément, c'est une guerrière.....), qui arrive à se cultiver tout en essayant de se divertir ; qui pense aux autres (pour parfaire son équilibre), qui peut avoir un sourire en coin tout en relevant le menton et regarder d'un peu (trop) haut ; qui s'abreuve de Kusmi Tea détox, à l'affect réfléchi….mais c'est aussi une "futile" à ses heures perdues, la shoppeuse et la "clubbeuse" invétérée, un sac Vanessa Bruno à la main, des leggings en jean et des ballerines aux pieds, un smartphone en guise de troisième main. Elle sort rarement seule…. et de préférence dans un club privé sinon aux "bains douches" ou au "Showcase". Au maquillage "nude".... elle est prête à faire la queue chez Angélina et devant les points de vente Ladurée, parce que justement c'est Angélina et Ladurée........(poncifs élimés ?).
Parfois "glam-rock", un perfecto et une coupe à la garçonne, des yeux charbonneux, un béret et un savant mélange entre noir profond
et couleurs vives...qui aime les concerts dans les petits bistrots du 18è aux grandes salles répertoriées, ou encore la "bo-bo" préfèrant le canal de l'Ourcq au quais de Seine, qui roule en vélib, plutôt qu'en "scoot", qui ne jure que par le "slow food" et le bio….la liste de ces petits clichés pourrait se poursuivre longuement (et chacun pourrait y aller avec ses propres étiquettes..), alors plutôt que de vous lasser lecteur, je terminerai pas ces quelques mots…
Il n'y a pas une parisienne, mais DES parisiennes, elles sont à elles toutes seules des romans, elles aiment la vie, et la ville qu'elles habitent, qu'elles soient de la rive gauche ou de la rive droite. Ce sont surtout des âmes, des sensibilités que la société actuelle a quelques fois moulé à sa convenance, des êtres qui au fond restent bien fragiles pour peu qu'on les considère autrement que pour ce qu'elles ne sont pas vraiment, c'est à dire souvent des clichés auxquels elles se conforment parfois. Loin de moi l'idée ou l'envie de compartimenter ou de cloisonner dans des cases, ce serait faire perdre à cet article tout son intérêt, car la parisienne, c'est un kaléidoscope. Chacune ayant son style, le principal étant qu’elle l’assume et qu’elle l’affirme avec le naturel qui est le sien.
Ah un petit coup de gueule....de temps en temps ça ne fait pas de mal...et celui là restera simplement une petite saute d'humeur urbaine....
alléchantes ? Souvent passées par le temps et victimes des aléas de la météo parisienne, elles finissent par tomber en lambeaux, parfois arrachées, ou bien effacées par la pluie, rendant finalement ainsi leur contenu de moins en moins attractif pour le potentiel client....
Non, ne croyez pas que je vais (re)mettre ici en cause la crédulité des parisiens (comment le pourrais je en digne parisienne :)....), non, je vais plutôt voler dans les plumes du délicat sujet des pigeons bisets, vous savez ces gentils volatiles qui laissent ça et là une signature distinctive, qui sur un revers de veste, là sur un pare-brise (passe encore), ou tout simplement sur le sommet de votre crâne...). Oui, j'avais depuis quelques temps ce sujet en tête et je comptais bien publier une prose sur ce sympathique mais néanmoins envahissant compagnon de fortune des parisiens. Regroupés en tribu, voire en colonie à certains endroits de la capitale, ils sont donc rarement seuls (c'est qu'ils ont l'instinct grégaire ces zosiaux...), parfois même en nuée impressionnante, ils aiment (même si l'inverse ne se vérifie pas forcément) la compagnie des êtres humains que nous sommes. Leur présence suscite, d'un côté, les défenseurs qui apprécient cette inoffensive voire amusante présence animale dans Paris, les considérant même comme un véritable symbole de la capitale (on peut y voir en effet une palette de couleurs "ton sur ton" des plus chic et des plus gaie, composée de gris pigeon sur un gris asphalte, un gris ferraille et un gris "Seine polluée"....) ; de l'autre, les farouches opposants qui n’hésitent pas à poser des plaintes auprès de la municipalité de Paris pour nuisances multiples et pour certains de ces "anti-bisets", qui n'hésitent pas à liquider eux mêmes les volatiles encombrants...
la colonie à un endroit choisi, en lui donnant de la nourriture et de stériliser une partie des œufs en les secouant. La femelle les couve ainsi un temps, puis les repousse. Un pigeon pond plusieurs fois dans l’année, généralement dans le même pigeonnier. La première couvée est gardée, les autres sont stérilisées.Cette première expérience s'étant avérée positive, ce système a été mis en place progressivement dans chacun des arrondissement de la capitale. Ainsi, les parisiens ont pu voir fleurir de jolis pigeonniers contraceptifs (on est presque au planning familial), de forme carrée ou hexagonale dans les différents espaces verts de Paris.
Dans chaque groupe on retrouve bien souvent des caractéristiques de la vie de groupe, le solitaire, le vaillant, le téméraire, le chétif, le peureux, le conquérant, le chef, le bien portant, le malade... qu'ils aient l'oeil vif ou le regard endormi, penchant la tête sur le côté en fixant on ne sait quoi, ou au contraire, le crâne rentré dans leur encolure duveteuse, ou encore trottinant tout en dodelinant, ils expriment tous une humeur, un état, une énergie, presque un sentiment....si on ne peut pas tous être fana de ce type d'oiseaux pour les différentes nuisances que leur présence apporte, il n'empêche que celle ci contribue à la vie de la cité et à celle de toute communauté humaine, au même titre que l'ensemble du monde animal. Et si les parisiens ne les apprécient pas, je garde en mémoire un certain samedi de décembre où sur le parvis de Notre Dame, plusieurs centaines de bisets se sont retrouvés, comme magnétiquement attirés par une femme qui portait un sac de délicieuses miettes de pain et qui traitait ces oiseaux avec le même amour que pour le plus fidèle ou le plus aimant des animaux de compagnie....
Avec ces quelques lignes, je voudrais évoquer aujourd'hui un sujet qui me tient à coeur, enfin qui tient plutôt à coeur mes oreilles puisque depuis des mois cette idée de billet me trotte dans la tête et se souvient régulièrement à mes tympans, plus précisément dès que je rentre dans les couloirs du métropolitain.
A Noël tout est possible, enfin à ce qu'il parait (à mon avis le Père Noël n'en mettrait pas non plus sa barbe à couper...mais
bon pourquoi pas...) alors pour rompre la monotonie du calendrier qui touche pourtant à sa fin, je vais laisser ce billet se porter à la rêverie et imaginer qu'effectivement tout est possible....pour clore cette année (enfin presque....) et passer le cap des 100 billets en beauté, je vais vous raconter ce qui se passe dans Paris, la nuit de Noël, pendant que les uns festoient, mangent, rient, déchirent les papiers cadeaux et font sauter les bouchons des bouteilles de champagne, pendant que d'autres encore, un peu plus seuls peut-être, choisissent de s'investir pour les autres par le biais d’initiative diverses et variées, ou bien restent encore tranquillement au chaud, devant leur écran d'ordinateur ou de télévision.... (tiens, eux aussi.. :))
costume plus gai et de circonstance afin d'inviter ces dames à danser ! Les statues austères de nos illustres ancêtres qui restent immobiles à longueur d'année dans le très sérieux jardin du Luxembourg se dérident enfin et quittent leur socle pour aller rejoindre le quadrille, bientôt rejointes par les nymphes de la fontaine Louvois et de la fontaine du Châtelet. Quant au "Génie de la Liberté" qui surplombe indifféremment la capitale du haut de la colonne de Juillet, Place de la Bastille, il n'est pas en reste et assure le show, lui qui est en tenue de soirée toute l'année ... Mais la reine de cette piste de danse improvisée reste sans nul doute notre Dame de Fer nationale, qui, revêtue de son habit de lumière, réalise une étonnante démonstration de Disco....(avec une robe à paillettes, comment pourrait il en être autrement....). La fête ne serait pas complète sans le son des instruments des musiciens de Jef Aérosol répondant ainsi au chant des fontaines et faisant également écho aux chants qui montent du choeur de St Eustache, laissant pour une fois, "l'Ecoute" d'Henri de Miller le visage serein, les yeux clos et un large sourire sur ses lèvres charnues....
l'Amour, les amoureux transis ne sont pas en reste, aussi les amants de Rodin cantonnés à un éternel mais non moins parlant baiser à l'entrée du musée du Jeu de Paume, décident de donner suite à cette étreinte aussi fougueuse que passionnée et finissent par passer en position horizontale....(ben il était temps ... et vive l'amour...["soupir"]...).
Non je ne parlerai pas ce soir du Salon de l'Agriculture qui n'ouvrira ses barrières à la Porte de Versailles que dans quelques semaines, mais d'autres étables et plus précisément de mangeoires....C'est d'actualité puisque nous allons fêter la Nativité d'ici quelques 24 heures....
seraient déjà plus amusant, parce que vraiment pour le moment c'est pas la grande fête sous les clochers..... Je m'explique....
décoration....Et à Notre Dame de Lorette je trouvais porte close (un dimanche....), je dois dire que je commençais sérieusement à me décourager...
sensibilité et de personnalité....Malheureusement les photos n'étant pas de très bonne qualité, j'ai préféré repartir à la chasse pour finir par mettre quelque chose dans ce billet risquait de finir bien vide.... Alors aujourd'hui j'ai bien été frapper à la porte de l'église St Cécile dans la petite rue du Conservartoire, "l'église de Noël" comme j'aime à l'appeler à cause de tous ses éclairages qui mettent en valeur l'intérieur coloré et les dorures subtilement placées....bref, une illumination à elle toute seule (et à l'année) mais dans une certaine simplicité et une vraie douceur qui n'évoque en rien le clinquant ou l'ostentatoire. C'est effectivement là que j'ai trouvé une crèche....ma foi pas clinquante elle non plus : des statues en plâtre peint aux couleurs ternes et sans gaieté, vraiment rien de bien extraordinaire....Et puis une nouvelle tentative à Notre Dame de Lorette pour trouver deux parents, encore seuls en ce 23 décembre, devant une mangeoire vide.....des visages tristes et sans expression....à croire que la tradition de la crèche serait
en véritable perdition. Lassée donc par ma pêche loin d'être miraculeuse j'ai encore vainement cherché sur la toile si je pouvais transmettre le témoignage d'une crèche vivante ou de la crèche de Notre Dame de Paris qui en général déplace encore un peu plus les foules qu'à l’accoutumée....mais là encore rien de notable excepté quelques vidéos amateurs qui ne s’attardent d'ailleurs guère sur une étable en modèle réduit.....
Je proposais dans ma dernière "bande-annonce culturelle" de flâner dans les allées de marchés de Noël dont les petits chalets et les achalandages envahissent peu à peu les rues (passantes) de la capitale avant la grande cérémonie commerciale de la fin de l'année. Ayant quelques souvenirs de petites échopes rencontrées en province il y a quelques années j'avais envie de faire une brève note sur les marchés de Noël parisiens. L'année dernière c'est le boulevard Haussmann et les allées au jardin du forum des halles qui accueillaient, entre autres, les maisonnettes en bois, souvent décorées de rouge et de vert, proposant produits régionaux et autres inutilités qui font rêver les enfants sous ces petites cabanes quelques jours avant Noël et dont les adultes regrettent parfois l'achat quelques semaines plus tard...mais pas de mauvais esprit ici, l'ambiance doit être à la fête, à la douceur et au sourire...
typé à mon goût (ma pôv dame c'est qu'on est dans le 16ème tout de même..), mais une vraie ambiance familiale, des produits présentés, aussi originaux que de qualité, un bon et sain esprit....et de l'authenticité (comme le reblochon de Savoie :-)....)...Et puis, là par contre, pas aucune connotation au capitalisme effréné et au profit indispensable, quand bien même la Fondation en a réellement et utilement besoin (et sans doute plus que d'autres organisateurs de ce type de manifestations...). Un contact vraiment humain, assez éloigné d'ailleurs du lien purement commercial...
fourrures jouxtent les matriochka aux mille couleurs, où l'air frais est parfumé par des effluves d'encens....quelques pas plus loin, des bijoux artisanaux ou des parapluies décorés aux motifs des Toiles de Jouy, des savons de Marseille aux jolies
Je comptais évoquer des illuminations de Noël dans un prochain billet de ce mois de décembre mais après avoir croisé d'étranges décorations de Noël depuis deux week-end, je souhaite parler ce soir de l’initiative politico-

Et comme pour mieux encore sensibiliser les particuliers et peut être notamment les jeunes générations, la Designpack Gallery innove cette année en proposant ces sapins en bouteilles de plastique en kit pour que chacun ait son lot (non pas de casseroles mais) de bouteilles chez soi.....une bonne action qui en vaut deux puisque sur la (modique) somme de 69 €, 2 € sont reversés à WWF pour la reforestation et l'entretien des forêts ...
Hier matin, je regardais le calendrier et me disais : "demain, férié", sans même me rappeler vraiment à qui et à quoi je devais ces quelques heures de farniente et ce surplus de sommeil... En sortant dans l'activité parisienne du milieu de journée et de semaine, je remarquais quelques drapeaux tricolores hissés ici et là sur les grands boulevards, sur internet, quelques articles, et le programme des politiques faisant leur devoir de commémoration, que ce soit dans la capitale entre deux chefs d'état comme dans la petite ville de province où le monument aux morts reprend chaque année des couleurs, aux mêmes dates, l'espace de quelques jours, et s'égaye au son de quelques instruments, le temps d'une allocution, comme ces cérémonies auxquelles nos parents nous emmenaient lorsque nous étions enfants... Ainsi donc, un peu blasée, et ne me sentant pas vraiment concernée, je regardais ce que notre société actuelle pensait justement de ce devoir du souvenir....et suis restée entre étonnement et consternation en voyant un grand média interroger les internautes en vue d'un sondage postérieur : "est il encore utile de commémorer le 11 novembre" ?
J'ai constaté d'une part que cette année correspondait au 92 ème anniversaire de l’armistice (bon d'accord il suffisait de faire une simple soustraction......), mais surtout que notre illustre locataire de l'Arc de Triomphe fêtait ses 90 ans de résidence sous l'un de nos plus beaux et célèbre bâtiment français, une demeure historique pour un soldat, certes inconnu, mais qui reste pour nous un symbole universel et politique.
nom de ceux qui se sont sacrifiés pour la liberté de notre pays, de ceux qui se sont sacrifiés pour celle d'un autre pays que le leur, pour la liberté de ses enfants, petits enfants et tous ceux qui suivront après ces générations.....c'est bien ça les commémorations, ça sert à ne pas oublier ceux qui sont morts pour leur patrie, pour que la France puisse encore écrire sa propre histoire, avec ses propres mots, qu'elle puisse garder ses symboles, comme ses trois couleurs, son "liberté, égalité fraternité", écrit sur le fronton des mairies, et tout ce qui ce rapproche de près ou de loin à ce qui fait son identité, identité qui se construit jour après jour. "Pour apprendre et se souvenir d'où vienenent nos institutions, nos acquis, et comprendre comment notre société s'est forgée" comme j'aurais pu l'entendre ou peut-être même entendu, un peu plus jeune pendant une sonnerie aux morts...pour se souvenir de ce que veut dire "le prix du sang", pour se rappeler ce qu'est l'absurdité de la guerre et que les nations veillent encore et toujours à se préserver des conflits, petits ou grands.
Allez....ce soir pour la seconde partie de ma petite étude sociologique je me penche sur les adeptes des toiles d’araignées et des frayeurs en tout genre et j'évoque la fête à neuneu...euh, je voulais dire Halloween....et bien je dois avouer que malgré bien des recherches d'internaute avertie, mes mirettes grandes ouvertes sur la toile (mais oui la toile des geeks bien sûr, pas la toile arachnéenne....) et dans la rue, il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent...ou plutôt dans la citrouille....J'ai bien vu effectivement quelques potirons traîner ça et là et des araignées s’agrippant tant bien que mal dans la vitrine d'un ou deux boulangers, quelques étudiants faisant la queue devant un magasin de location de costumes cette semaine...Mais c'est bien les seuls témoignages d'un engouement qui ne se cesse de se réduire en poussière depuis quelques années. J'ai cherché ce qu'il pouvait s'en dire dans l'actualité, et bien rien....un trou noir....excepté la page d'accueil de Google qui vous oblige à vous souvenir de cette anomalie automnale héritée de nos cousins anglo saxons...
parisiennes trop monotones...en adoptant le temps d'une nuit un balai à la place d'un Iphone (encore que, à mon avis le précieux sésame pour la vie en 3G soit indispensable 24h/24h et ce en toutes circonstances...), un chapeau pointu en guise de couvre chef, pour les sorcières du XXIème siècle la panoplie intégrale de Cruella (quoique pour conclure, ce ne sera peut-être pas gagné...une verrue, non pardon, une délicate "mouche" bien placée dans le décolleté et un déguisement sexy en diable seront sans doute plus efficace pour finir la nuit ailleurs que sous les ponts), et des combinaisons noires ou apparaissent un élégant squelette blanc pour ces messieurs, à moins qu'un simple drap fantomatique en guise de vêtement, laissant ainsi planer tout fantasme sur ce qui se trame sur ce voile pudique, sot jugé plus attractif.....(mais pas plus chaud)...Pour être plus honnête, ce qui sera sans doute plus prisé ce soir appartiendra davantage au registre du gothique et du diablotin.... Côté ambiance on ne pourra sans doute échapper nulle part au "Thriller" de Jackson qui risque de passer en boucle, et d'être innocemment poussé à la surconsomation d'alcool (esprit de "fête" oblige)...... Voilà pour les "grands enfants".....